samedi 25 février 2023

Petit guide de l'huile à massage

 

Petit guide de l’huile à massage

30 mai 2018  |   écrit par Catherine Drouin  |

Vous vous lancez en massothérapie? Même si le massage en soi ne nécessite que des mains attentionnées, viendra le moment où vous devrez vous procurer une huile ou un gel à massage. Cet outil indispensable à la plupart des massothérapeutes devra être choisi minutieusement. Voici quelques conseils pour vous aider à dénicher l’huile qui conviendra le mieux à vos besoins et ceux de vos clients.

Beurre, gel, huile… Comment s’y retrouver?

Les huiles à massage

Les huiles à massage sont souvent composées d’une ou d’un mélange d’huiles végétales. Les plus couramment employées sont : l’huile d’amande douce, de pépins de raisins, de jojoba, de bourrache, de coco, de carthame, de tournesol et l’huile de ricin. Les fabricants y ajoutent souvent d’autres composantes comme de la vitamine E et des fragrances et huiles essentielles pour l’odeur. Les huiles à massage sont souvent plus glissantes dans les mains qu’un gel à massage, mais leur texture peut varier considérablement en fonction du type d’huiles entrant dans leur composition et des proportions utilisées.

Les gels à massage

Les gels à massage sont habituellement conçus à partir de beurre (karité, mangue, argan, amande). Ils sont mélangés avec une ou des huiles végétales pour obtenir une texture à mi-chemin entre l’huile et le beurre. L’aspect est plus opaque et moins liquide qu’une huile. Ils laissent souvent un fini soyeux et agréable au niveau de la peau. Les gels à massage sont intéressants pour les thérapeutes qui aiment les techniques plus thérapeutiques et en profondeur étant donné qu’ils sont légèrement moins glissants que les huiles.

Les beurres

Il existe plusieurs types de beurre, mais celui que l’on rencontre le plus fréquemment est le beurre de karité. Il offre une texture beaucoup plus épaisse et opaque que les huiles ou les gels. Une fois réchauffé dans les mains, le beurre devient un peu plus liquide et procure une sensation enveloppante et hydratante au niveau de la peau. Les beurres sont excellents pour accompagner les manœuvres demandant une bonne adhérence à la peau du client et plus de précision sans toutefois l’irriter, comme le travail des fascias.

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Les huiles et beurres et leurs spécificités

  • Huile d’amande douce : Elle est très douce, émolliente, nourrissante et protectrice en plus d’être assez pénétrante. À favoriser pour toutes les peaux fragiles et sèches, mais attention aux allergies!
  • Huile de pépins de raisins : Cette huile est assez épaisse tout en étant pénétrante ce qui fait d’elle une huile de choix en massothérapie. Elle est également cicatrisante, sébo-régulatrice et antioxydante
  • Huile de jojoba : Elle a une composition chimique ressemblant au sébum de la peau et donc s’absorbe très bien. À privilégier pour le massage du visage ou pour les peaux sensibles ou acnéiques.
  • Huile de ricin : C’est une huile épaisse, transparente et collante. À utiliser sur des petites zones ou en cataplasme. Elle active la circulation sanguine, aide à la décongestion et au drainage des zones enflammées.
  • Huile de carthame : Elle est assez fluide et pénétrante. Elle est riche en acides gras omégas 6 et 9 : une bonne alliée des peaux matures et déshydratées!
  • Huile de bourrache : Elle est riche en oméga 6 et donc a des vertus régénératrices et nourrissantes. Elle est aussi anti-inflammatoire.
  • Huile de tournesol : Elle est assez fluide et sèche. Douce et nourrissante, elle est également antioxydante.
  • Beurre de coco : Il est solide à température ambiante et se liquéfie à partir de 26 degrés Celsius. Il est antifongique et antibactérien en plus d’être excellent pour les peaux déshydratées et irritées. Il est moins intéressant à utiliser seul pour le massage, car il entre rapidement dans la peau.
  • Beurre de karité : Il offre une texture très épaisse, soyeuse et riche. Très hydratant mais moins pénétrant au niveau de la peau que le beurre de coco, il est excellent pour nourrir, apaiser et protéger la peau.

Faire son huile soi-même ou l’acheter?

Il peut être tentant de vouloir concocter ses huiles soi-même à la maison. Par contre, à moins que vous utilisiez une huile végétale de base et bon marché, créer des mélanges spécifiques peut être assez dispendieux, car vous devrez vous procurer chaque ingrédient à l’unité. De plus, à moins d’avoir les connaissances pour faire de tels produits, l’huile risque de ne pas être stable dans sa composition chimique ou de mal se conserver et s’oxyder. Si toutefois vous voulez vous lancer, l’expérience pourrait en être très gratifiante, en plus de vous permettre d’avoir une huile faite sur mesure pour vos besoins et ceux de vos clients.

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Aspects à prendre en compte dans le choix de votre huile

La présence d’ingrédients pouvant être irritants ou toxiques

Si de nos jours, les produits chimiques envahissent notre quotidien, on peut toutefois limiter ceux que l’on met sur notre peau. En effet, tout ce qui entre en contact avec la peau, y pénètre et se retrouve en partie dans la circulation sanguine. Si vous pratiquez la massothérapie sur une base régulière, vous voudrez peut-être vous assurer d’utiliser une huile exempte de produits toxiques, irritants ou potentiellement cancérigènes. Pour vous aider à vous faire une opinion et à faire des choix de produits éclairés, vous pouvez consulter des sites comme www.ewg.org qui se donne comme mission de vous informer et vous orienter vers des choix plus sains en matière de soins cosmétiques et personnels. Vous pouvez également miser sur des produits certifiés biologiques. La certification biologique garantit des ingrédients plus sains pour vous, vos clients et l’environnement. Attention toutefois aux diverses appellations comme « naturel », « organique », « pur ». Elles ne font l’objet d’aucune réglementation au Québec et ne sont pas des gages de qualité.

La présence d’allergènes

Actuellement, la proportion de gens souffrant d’allergies est en augmentation. L’huile d’amande douce par exemple, bien qu’elle soit une grande alliée pour le massage, n’est peut-être pas la meilleure huile à adopter pour votre pratique de tous les jours. Il serait prudent d’opter plutôt pour une huile dont les ingrédients ne comportent aucun des allergènes les plus courants : Noix, soya, lait, œuf, blé, sésame, sulfites, moutarde et fruits de mer. Les allergies sont à prendre au sérieux et elles peuvent mettre vos clients en danger. Prenez soin de bien lire les étiquettes des produits que vous utilisez.

L’arôme et la présence d’huiles essentielles

Essayez de privilégier les huiles qui sont pratiquement inodores. L’avantage est que vous pouvez la combiner à quelques gouttes de vos huiles essentielles préférées pour offrir un soin sur mesure pour chaque client. Ainsi, vous n’altérez pas l’odeur et la qualité de votre gallon d’huile au complet en plus de personnaliser votre massage. De plus, les odeurs sont liées aux émotions et aux souvenirs et pourraient susciter des réactions chez certains clients.

Peu importe sur quel type d’huile votre choix s’est arrêté, choisissez-la minutieusement, au service de votre santé et celle de vos clients.

Sources :
• Passeport santé
• Dr Aviva Romm
• Ewg.org

Le syndrome de limposteur en massothérapie

 Le syndrome de l’imposteur en massothérapie

23 janvier 2023  |   écrit par Manon Dussault  |

En tant que massothérapeute, il nous est tous arrivé un jour ou l’autre de douter. Douter de nos capacités et de notre légitimité en tant que thérapeute.

Alors là, vous êtes sûrement en train de vous dire que j’exagère quand même un peu… Ce n’est certainement pas tout le monde qui s’est remis en question dans sa carrière ! Pas votre super enseignant ou ce super thérapeute qui pratique depuis des années et qui vous a inspiré à devenir massothérapeute à votre tour ! Eh bien oui, il est très fort probable qu’ils aient douté eux aussi.

Le syndrome de l’imposteur en massothérapie

D’abord, c’est quoi le syndrome de l’imposteur ?

Le phénomène a été documenté en 1978 par les psychologues Pauline Rose Clance et Suzanne Himes[1]. Toutefois, contrairement à ce que son nom peut laisser croire, il ne s’agit pas d’une maladie, mais plutôt d’un sentiment tout à fait temporaire qui a pu saisir chacun d’entre nous à un moment ou à un autre de notre vie. C’est une forme courante de dévalorisation, excessive et bien tenace, qui entretient notre croyance de ne pas « être à la hauteur ».

Pourquoi ai-je choisi d’aborder ce sujet ?

Parce que, comme je l’ai écrit plus tôt, chacun de nous peut en souffrir à un moment de notre vie. Peut-être que la nature de notre profession y contribue.

Le domaine de la massothérapie n’est pas une science exacte à bien des points de vue. Il y a plusieurs  variables qui peuvent entrer en ligne de compte ; entre autres, chaque personne est unique et chaque évènement, qui incite nos clients à venir nous voir, a ses particularités. Également chaque soin, bien que parfois similaire, générera des résultats différents.

J’ai aussi eu envie d’écrire sur le sujet parce qu’en tant que massothérapeute, il serait tout à fait plausible que nous ressentions ce sentiment à diverses étapes de notre parcours.

Enfin, ma dernière raison est surtout pour briser le silence, le tabou sur ce sujet, afin que nous ne restions pas isolés face à ce monstre dans notre placard et que nous osions enfin en parler.

Qu'est-ce que le syndrome de l'imposteur?

Sous quelles formes se présente-t-il ?

C’est cette petite voix qui nous répète que nous ne sommes pas assez bien, que nous ne travaillons pas assez fort, que nous n’avons pas suffisamment étudié ou que nous ne sommes pas assez qualifiés !

C’est ce sentiment d’illégitimité qui nous assaille dès la première erreur. C’est ce doute profond qui peut parfois nous paralyser et nous empêcher de réaliser nos projets ou même de continuer d’avancer.

C’est l’impression que nous n’avons pas choisi le bon métier, simplement parce qu’aujourd’hui, nous n’avons pas atteint le résultat recherché pour notre client.

Les amplificateurs

Tout porte à croire que certains traits de personnalité ou des croyances pourraient amplifier le syndrome de l’imposteur, tels que :

  • Le perfectionnisme,
  • L’insécurité,
  • Croire que demander de l’aide est de la faiblesse,
  • Le manque confiance en nous,
  • Le manque de recul face à notre cheminement.

Les impacts

Lorsque nous sommes confrontés à ce phénomène aux effets pervers plusieurs conséquences peuvent venir affecter notre vie :

  • L’augmentation du stress,
  • L’anxiété,
  • La difficulté à demander de l’aide,
  • Une faible estime de soi,
  • La difficulté à accepter les compliments,
  • Etc.

Massothérapeute avec sa cliente

Mon constat

S’il est vrai que ce sentiment peut survenir à n’importe quelle étape de notre parcours professionnel, il est certainement plus probable que nous le vivions en début de carrière. J’avance cette théorie pour la simple raison que lorsque nous débutons, nous n’avons pas tout le bagage requis pour bien asseoir notre confiance en nous et notre estime de soi.

Il y a un proverbe qui dit que l’on doit apprendre à marcher avant de pouvoir courir. Cet adage s’applique à tout nouvel apprentissage. Il faut donc se donner le temps : le temps d’apprendre, d’explorer, d’assimiler, de découvrir, de faire les liens entre les théories apprises à l’école et la pratique dans la vie professionnelle, etc.

De l’école à la vie professionnelle

J’ai très clairement le souvenir de mes premiers clients à ma sortie de l’école. J’étais fière de tout ce que j’avais appris et j’avais confiance en mes résultats de stages et d’examens finaux. J’étais confiante d’avoir tout le bagage nécessaire afin de bien débuter ma carrière. J’ai bien vite réalisé que le métier en dehors des murs de l’école était bien différent.

Contrairement à notre période de stages où nous sommes bien soutenus par les enseignants, où on sait d’avance les types de pathologies qui seront rencontrées, et que la clientèle est consciente que les soins sont effectués par des étudiants. Une fois notre diplôme en poche, nous faisons face, seuls,  aux cas variés d’une clientèle plus exigeante, qui vient chercher les soins d’un professionnel.

Certes, lorsqu’on fait ses débuts dans un spa, une clinique ou un centre multidisciplinaire, il y a souvent un roulement de clientèle. Nous savons rarement la raison pour laquelle un client ne revient pas. Par contre, avec le recul que j’ai aujourd’hui, je peux affirmer que ces emplois sont de « bonnes écoles ». Nous y voyons et expérimentons une multitude de cas qui nous aident à cheminer, évoluer, développer notre toucher, notre approche et notre analyse. C’est cette base solide qui est requise pour développer notre expertise et notre confiance. L’expérience, ça ne s’invente pas.

Un cheminement propre à chacun

Tout au long de notre carrière, nous rencontrerons de nouveaux cas. Il y aura encore, un millier de premières fois et des remises en question. Il y aura toujours des clients qui ne reviendront pas, sans qu’on sache vraiment pourquoi, et cela fait partie du processus.

Une chose qui est certaine est que nous ne plairons pas à tous les clients qui passeront notre porte, malgré tous nos efforts, nos compétences ou nos bonnes intentions. Chaque massothérapeute a son approche unique liée à son cheminement personnel. Ça ne fait pas de nous de mauvais thérapeutes, car si certains clients ne reviennent pas, nous plairons à d’autres. C’est simplement une réalité avec laquelle nous devons apprendre à composer.

Massothérapeute heureuse dans son travail

Ma conclusion

Ça fait plus de quinze ans que je pratique ce beau métier. L’expérience et l’expertise que j’ai acquises jusqu’à aujourd’hui, je l’ai bâti au fil des années. Ma confiance en moi s’est renforcée grâce à chacun de mes clients et aux formations qui m’ont donné plus d’outils pour répondre aux besoins de ma clientèle.

Ainsi, je vous invite à vous entourer de gens honnêtes avec qui vous pourrez échanger sur ce que vous vivez.

Prenez du plaisir à travailler, tout en prenant votre travail au sérieux.

Prenez du recul chaque fois que c’est nécessaire. S’analyser permet de se remettre en perspective et de devenir une meilleure version de soi-même autant sur le plan personnel que professionnel.

Soyez toujours curieux. L’apprentissage ne se réalise pas que sur les bancs d’école. Tant que vous voudrez apprendre et avancer, la vie se chargera de mettre sur votre chemin des défis à la hauteur de votre force pour vous permettre d’évoluer et de vous épanouir.


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